Bonjour a tous,
Voilà deux mois que je suis à Pune, accueillie à Vanasthali pour accompagner le travail d’évaluation des actions entreprises depuis 25 ans…
… et voilà deux mois que j’entends parler de l’aventure des 4 superviseurs en France ! Nous avons d’abord suivi leurs périples grâce aux photos sur Internet – tous les membres de l’office rassemblés religieusement autour de l’ordinateur, admirant les échanges culinaires et artistiques franco-indiens. Puis il y a eu le retour, et aujourd’hui encore cette aventure continue à alimenter les discussions. Il y a les nombreuses photos rapportées par le petit groupe, et puis il y a tous les récits et constats sur les différences entre nos deux pays.
Dimanche dernier 30 avril, a eu lieu une grande réunion de superviseurs et d’institutrices pour fêter dignement ce retour… voici ce que j’y ai vu.
J’ai vu quatre femmes visiblement très heureuses de se retrouver dans la complicité suivant leur mois et demi passé en France.
J’ai vu Aparna, Manisha, Sunanda et Kalpana prendre le micro chacune leur tour pour raconter tous les détails de leur aventure française : ce qui les a étonnées (l’autonomie des enfants dans les classes maternelles, l’investissement des parents dans l’éducation, la connaissance des enfants sur les autres pays et sur l’Inde ), ce qui les a amusées (la rencontre de la police à l’aéroport !), ce qui les a choquées (le gaspillage de matériel dans les écoles, le prix d’un café), ce qui les a touchées, surtout, avec l’accueil chaleureux des « French people », à St Michel, à Morsang à St Martin, à Fécamp, à Lyon…
J’ai vu une centaine de femmes, superviseurs et institutrices de Vanasthali, assises par terre à les écouter pendant plusieurs heures, dans la chaleur, très attentives, tour à tour riant de leurs histoires, curieuses de regarder les photos, notant précieusement des idées et des différences sur leurs carnets.
J’ai vu quatre superviseurs très soucieuses de transmettre tous les aspects de leur expérience, de décrire les méthodes d’animation de classe, les techniques de travaux manuels, pour que ce voyage serve à l’ensemble de Vanasthali à innover dans les balwadis et classes de loisirs.
J’ai vu des photos, beaucoup, projetées sur grand écran, des photos de danses, de sculptures, de rencontres, de Tour Eiffel, d’enfants, d’instituteurs, et surtout de sourires !
J’ai vu, enfin, pendant toute la durée de la présentation, la médaille de Saint Michel sur Orge exposée sur la table en guise de symbole de la reconnaissance du travail de Vanasthali par les Français – et surtout symbole des relations durables tissées pendant ces semaines.
Vous étiez donc là ce dimanche, à Pune, autant sur les photos que dans les têtes des uns et des autres, et les applaudissements finaux s’adressaient autant à Vanasthali et aux quatre superviseurs qu’à la dream team qui les a si intensément accueillies pendant un mois et demi !
A bientôt, et bon repos après toutes ces émotions.
Agnès le 16 mai 2006 à Puné (Maharashtra)
Le séjour des institutrices et de Marie-Noël à St Martin la Plaine fut trop court. La neige et le froid glacial nous ont obligés à alléger le programme. Cette brève visite a été très importante dans le village. le DVD a mis en évidence la valeur de leur travail. C’était aussi la preuve de l ‘efficacité de l’aide à Vanasthali. C’était la rencontre très émouvante pour les amis d’ici, pour ceux, qui toute l’année ,reçoivent et commentent les nouvelles de Nirmala. Plus émouvante encore pour André et Loulou qui connaissent les Balwadis et en particulier Baramati et Jejuri Nous avons apprécié leur grande disponibilité dans toutes les circonstances : l’adaptation à leurs hôtes, les jeux dans la neige, l’envie de faire plaisir en chantant ou en dansant, le sérieux des réponses aux questions... Un week end très réussi , chaleureux et enrichissant.
Loulou le 6 mai 2006 à St Martin la Plaine ( Loire )
Ce n’est pas simple de mettre en mots tout ce foisonnement d’échanges, d’impressions, de joies, de réflexions… Mais c’est une chance de pouvoir en parler avec vous qui avez vécu cette expérience.
Voici donc un petit aperçu de mes impressions. Tout d’abord, ce projet d’échange professionnel m’a tout de suite enthousiasmée : avoir un échange avec des enseignantes venant de si loin était une chance à ne pas rater !!! (tant mieux pour ceux (celles) qui l’ont saisie …) Puis, au fur et à mesure que le moment approchait…un peu d’inquiétude a commencé à affleurer : comment allons-nous communiquer, quelles seront les attentes des enseignantes indiennes, comment les enfants vont-ils réagir ??? etc., etc.…. Mais, dès la première rencontre j’ai été sous le charme : leur simplicité, leur gentillesse, leur ouverture d’esprit et surtout leur attirance naturelle pour les enfants et leur regard toujours bienveillant pour eux…et tout a semblé simple et évident !
Le séjour est terminé mais l’histoire n’est pas terminée…. Qu’elle soit riche de nouveaux échanges (we will keep in touch !), enseignements et progrès de part et d’autre.
Florence (le 19 avril 2006)
Je m’attendais bien à quelque-chose d’intéressant, mais sans doute pas à ce point ; la coopération, le sens de la fête, l’échange (d’idées, de compétences...), l’amitié à tous les niveaux, ont fait de ce séjour, malgré les difficultés, une expérience utile, sympathique, inoubliable et je l’espère, aux retombées durables.
Marie-Noël (le 12 avril également : j’ai encore du mal à penser à autre-chose!)
Bon, je me lance...Faut bien qu’il y en ait un qui commence ! Qu’est-ce que je pense de ce qui c’est passé pendant ces 7 dernières semaines ? Eh bien, d’abord, je dis BRAVO, bravo à toutes et tous : instits indiennes, écoles maternelles, familles d’accueil, associations, bénévoles, municipalité ... Bravo aux instits indiennes qui ont su s’adapter à plein de choses nouvelles et, pour commencer, le froid ! un froid tenace, plutôt tardif pour la saison (pas de chance). Je n’en ai jamais entendu une se plaindre ! Et, pourtant, on l’a su à la fin du stage à force d’insister avec nos questions, les manteaux, les tricots, les chaussures fermées les ont beaucoup gênées. Elles ont su s’adapter au programme qui avait été concocté (malgré la blessure de Sunanda), à nos habitudes, à notre rythme. J’ai admiré leur capacité à décorer une maison, de leur propre initiative, en très peu de temps et avec très peu de moyen. J’ai bien apprécié leur soif de connaître ce qui les entourait en France : le nom des différents arbres, herbes et fleurs, les recettes des plats, comment est nourri le bétail (pendant le séjour en Normandie),... Un regret tout de même : que toutes n’aient pas pu parler en anglais. On aurait peut être (mais ce n’est pas sûr) encore mieux communiqué. A travers les photos prises par Florence, Guy, Anne-Marie, Marie-Noël, j’ai admiré l’enthousiasme des écoles et des associations dans leurs échanges avec nos quatre invitées. Chapeau !
Yves (le 12 avril 2006)